Qui dit demeure écologique, dit architecture bioclimatique. En faisant du soleil et de l’environnement des éléments indissociables de la conception de maison, ce procédé millénaire rend notre habitat plus performant et durable.
Devenu incontournable dans les nouvelles réglementations, le bioclimatique (appelé aussi solaire thermique passif) permet de gagner en performance et en confort, en optimisant l’usage de l’énergie solaire.
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Une règle d’or : suivre la course du soleil
L’architecture bioclimatique intègre l’habitation dans son climat environnant, afin de trouver le meilleur compromis de conception. Deux principes essentiels sont à retenir pour une maison bioclimatique :
1. Tirer profit du soleil pour économiser en chauffage
- Privilégiez l’implantation des pièces de vie au sud-ouest (salon, cuisine…), pour récupérer un maximum de chaleur en hiver ; et placez les pièces de nuit plutôt à l’est (chambres/salle de bain) afin d’éviter d’avoir à dormir dans des pièces surchauffées.
- Pour éviter les déperditions, placez au nord les pièces non chauffées (garage) en tampon, tout en limitant les ouvertures des pièces habitables donnant sur cette orientation.
2. Garder une maison fraîche sans climatiser avec des pièces de vie au sud-ouest
- Si possible pour vos pièces de vie, créez des auvents : ils protègent du soleil du sud ou de l’ouest lorsque les rayons sont très hauts (été) mais ne limitent pas l’apport solaire lorsque les rayons sont bas (hiver et mi-saison).
- Si votre terrain le permet, créez une ouverture « est » sur vos pièces de vie (en plus de vos ouvertures sud/ouest) : en été, cela vous apportera de la lumière, tout en vous préservant de la chaleur.
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Le besoin Bioclimatique ou Bbio
Qu’est-ce qu’un coefficient Bbio ?
Le Bbio, ou Besoin Bioclimatique, est l’une des trois exigences de la RT 2012. Le Bbio est un indice de la bonne conception bioclimatique du bâtiment. Il prend en compte les besoins de chauffage, de refroidissement et d’éclairage, mais est totalement indépendant de la solution de chauffage ou de refroidissement retenue. Ce coefficient représente l’efficacité énergétique du bâti de votre projet.
Afin de respecter la réglementation, il faut que le Bbio de votre projet soit inférieur au Bbiomax définit par la Réglementation Thermique. Le permis de construire est validé si BbioPROJET < Bbio MAX RT 2012.
Comment le coefficient Bbio est-il calculé ?
Les moyens et solutions pour remplir la condition Bbio <= Bbiomax ne sont pas écrits noir sur blanc, il n’y a pas de garde-fous à respecter. Seul le résultat compte et un poste plus faible pourra être compensé par un poste plus fort. Trois propriétés du bâtiment impactent directement le Bbio :
- L’isolation du bâtiment en elle-même. La conductivité thermique de toutes les parois déperditives (plancher bas, murs donnant sur l’extérieur ou des locaux non chauffés, plancher haut, baies et portes) ainsi que la valeur des ponts thermiques linéiques sont prises en compte.
- La perméabilité à l’air du bâtiment via le système de ventilation installé et également par les fuites d’air mesurées par un test d’infiltrométrie selon la RT 2012.
- Les apports solaires qui permettent de capter l’énergie du soleil par les baies exposées principalement au sud et l’éclairement naturel.
Afin de réduire ce coefficient, il faut optimiser le bâti indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre. Que vous optiez pour une pompe à chaleur ou une chaudière gaz, le Bbio sera exactement le même.
